Lettre ouverte aux décideurs (02/2004)
Il faut avoir de l’argent à jeter par la fenêtre pour acheter bon marché

De même, ce n’est pas forcément en supprimant les activités élémentaires qu’une comptabilité simpliste fait apparaître déficitaires que l’on augmente le profit de l’ensemble. Dans une voiture, c’est sans conteste le moteur qui coûte le plus cher à l’entretien. Un esprit simple en déduira qu’il faut supprimer le moteur : faites l’expérience, messieurs les grands gestionnaires, il y fort à parier que la voiture ne bougera plus mais quelle victoire sur les coûts ; le gain sur l’entretien sera à son maximum ! !, mais la voiture ne servira plus à rien.

En matière boursière, la mode est également d’appliquer des indicateurs simples pour ne pas dire simplistes. Alors que toute personne expérimentée et compétente sait que, pour construire et développer une entreprise, il faut compter avec une certaine durée, bien des analystes, tels des devins, jugent la marche et la valeur d’une entreprise d’après quelques indicateurs simples, quand cela ne se réduit pas à un seul, qu’ils apprécient tous les trois mois ! !. C’est dérisoire d’incompétence mais dramatique par les effets induits : mort prématurée d’entreprises solides, scandales financiers organisés par des patrons peu scrupuleux qui ont très bien compris que seule l’apparence immédiate compte pour le simple et que peu importe le fond.

Mesdames et  Messieurs les gestionnaires et décideurs un peu de réflexion et de bon sens n’ont jamais fait de mal à personne et il n’y a que les imbéciles et les ignorants qui pensent que l’Univers et la Société Humaine sont réductibles à des concepts ultrasimples. 

   

 

  

  

  

  

   

 

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