Maintenance industrielle
dans le secteur Energie

La maintenance et le picotin de l'âne Martin
A quoi tendent les nouveaux contrats de maintenance industrielle ?

(suite du Billet)

   

Evolution de la politique d'achat de grands donneurs d'ordres

La maintenance industrielle n'a pas souvent été, pour les entreprises, un secteur rémunérateur. Compte tenu du nombre d'entre elles dont la survie provisoire dépend de l'obtention d'un nouveau contrat, le système de l'appel d'offres a eu tendance à tirer les prix vers le bas. Malgré tout, il arrivait généralement que les responsables d'usine relâchent la pression lorsqu'il percevaient que la situation de leur cocontractant devenait intenable et qu'il pouvait bien finir, comme l'âne Martin, " par leur claquer entre les doigts ".

Durs mais conscients des conséquences d'une démarche contractuelle poussée à l'absurde, ces responsables d'usine savaient, comme le vieux de la fable, tirer le maximum de la " bête " tout en préservant son existence. Ils tenaient compte de sa taille, de ses capacités... Bref, de l'intérêt bien compris de l'usine.

Mais depuis quelques années, la situation me paraît avoir bien empiré. Les opérationnels chez les donneurs d'ordres me semblent avoir perdu une partie de leur pouvoir. On exige d'eux toujours plus de comptes à rendre. D'autres qu'eux définissent les règles et veillent à ce qu'il soit toujours plus difficile d'y déroger.

Les stratèges contractuels mettent un point d'honneur à réagir " en professionnels " comme le jeune de la fable. Ils se gargarisent de partenariat entre " le pot de terre et le pot de fer ", sans savoir qui est et qui sera qui, et montent les mécanismes les plus sophistiqués pour étreindre, au risque de l'étouffer, ces " poules aux œufs d'or " qui permettent à leur entreprise de garder l'usine en état de marche.

Sécurité, négociations au plus haut niveau... Dans le but d'avoir un interlocuteur unique, leurs contrats suscitent des sous-traitances à plusieurs niveaux aux dépens des petites entreprises qui tentent de survivre à proximité de leurs établissements. Plus personne ne s'y retrouve. L'existence des sous-traitants est connue mais il est de plus en plus difficile pour les gestionnaires du donneur d'ordre de savoir à quel marché principal correspondent leurs factures. Sous prétexte de simplifier la gestion, ces contrats imposent des délégations de paiement, le contrôle des garanties de paiement de la loi du 31 décembre 1975, une gestion lourde et lente de la sous-traitance.

suite et fin du Billet

 

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